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Conflit, comment en sortir grandi ? 2/4 – Réussir à vraiment s’écouter

Deuxième article de cette série consacrée au conflit !

Comment faire pour que nos conflits ne coupent pas le lien avec nos collègues, nos amis, notre famille ? Et même, comment faire pour que ces conflits soient l’occasion d’avoir une relation encore plus forte, plus respectueuse et plus coopérative avec les personnes concernées ?

Dans cette série, je te partage les 4 principales causes de conflits mal vécus que je vois autour de moi (dans mes accompagnements, ma vie familiale, amicale, mes engagements bénévoles…) et surtout… les manières d’en sortir.

Et après le “bah, c’est évident, non ?” abordé dans le 1er article de la série (à lire ici notamment pour lire l’introduction de la série), je te présente le (roooooooooulement de tambour !) “oui, mais…”

Mieux s’occuper de nos conflits pour mieux coopérer

Je sais que cette idée de sortir grandi.e.s des conflits peut paraître incroyable, complètement saugrenue (voire un peu maso peut-être ^^).
Je le sais bien. Je n’y croyais pas moi-même il y a quelques années, alors que j’avais une peur bleue des conflits et que je pensais que pour en sortir “vivante”, je n’avais que 2 options : m’écraser… ou attaquer. (Gloups, quand j’y repense…)

Et puis j’ai découvert la Communication Non-Violente (CNV) il y a 4 ans. Et ça a été une révélation, un véritable bouleversement dans ma relations aux autres et surtout à moi-même. J’ai découvert que c’était possible de se (faire) respecter tout en respectant l’autre. Complètement fou, quand je repense au chemin parcouru !
Tellement fou, que je l’ai immédiatement intégrée dans toutes les sphères de ma vie : perso (petite pensée pour celles et ceux que j’ai dû bien gonfler par mon enthousiasme débordant lors de ma découverte), mais aussi pro. Je ne pouvais plus faire autrement je crois.

A la base de toute communication, de toute relation de qualité : l’écoute

Revenons à nos moutons.

Je te propose de revenir à ton dernier conflit, à ta dernière dispute, à la dernière fois où tu as un échange désagréable avec un ami, un collègue, ton amoureux… Et que tu as senti que cette personne te faisait des reproches.

C’est bon ? Tu y es ? Ce moment est bien présent en toi ?

Petite question. Est-ce qu’à ce moment-là tu as senti que tu avais envie de te justifier ? D’utiliser le fameux “oui, mais…”

Oui ? Voilà ! c’est de ce “oui, mais” dont je veux te parler aujourd’hui.

Mais voilà, ce “oui, mais”, lorsqu’il est utilisé, il entraîne immédiatement un effet ping-pong ou surenchère de “oui, mais moi… / oui, mais toi…” qui vont faire monter la pression. Rien de moins constructif.

Du “oui, mais…” à l’empathie

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Alors, pour en sortir, je te partage une recette géniale. Ce n’est pas moi qui l’ai inventée, c’est M. Rosenberg, le papa de la CNV.

Ce que la CNV invite vraiment à faire, et qui peut être un vrai bouleversement dans nos habitudes, pour certain.e.s d’entre nous, c’est à écouter vraiment.

Et quand je dis “écouter VRAIMENT”, ça veut dire
écouter pour comprendre et non pour répondre*
.
Désactiver le petit vélo, là haut, qui dès les premiers mots entendus est parti loiiiiiiiiiiiiiin (parfois très loin !) et qui fait qu’à ce moment là… je n’écoute plus vraiment, voire plus du tout.

Et je ne sais pas toi, mais moi, j’ai vraiment du mal à être en “mode émission” (= j’ai besoin d’écoute) et en mode réception (= j’arrive à écouter VRAIMENT ce que l’autre a à me dire). Pourquoi ? Parce que je suis généralement moi-même débordée par mes émotions. Résultat, nous arrivons chacun avec notre gros paquet d’émotions à poser, notre vécu, notre vérité avec le besoin que ce soit entendu. Et ça se termine en foire à celui qui criera le plus fort, qui aura le plus de raisons de se plaindre. Bref, pas top pour réussir à s’entendre vraiment.

Illustration par Liane Langenbach

Heureusement il existe une manière de sortir de cette escalade stérile. Lorsque je suis en écoute active, je suis en empathie avec l’autre. Ce n’est pas parce que je ne RÉAGIS pas que je suis d’accord. A ce stade, je suis dans un processus de COMPRÉHENSION, pas de réponse.

  1. J’essaie de comprendre en écoutant bien ce que me dit la personne. J’entends les mots, mais aussi son émotion.
  2. Je reformule pour vérifier que j’ai bien compris (ex. si je comprends bien, tu es en colère parce que tu aurais voulu avoir de l’aide, à un moment où tu es débordée de travail et que tu vois que je n’ai rien à faire. C’est bien ça
  3. Il peut y avoir des aller-retours pour approfondir la compréhension de ce qui se passe pour l’autre personne

A ce stade, la personne en face est généralement plus détendue. Elle a pu poser son sac, le déballé et avoir l’assurance d’avoir été entendue. C’est le moment de partager ton vécu, ta réalité à toi, avec les mêmes 3 étapes. Je te conseille de guider la personne à qui tu t’adresses :

  1. OK, je comprends ce que tu as vécu. Est-ce que tu es OK pour que je te partage ce que MOI j’ai vécu ? Est-ce que tu veux bien m’écouter sans m’interrompre, je crois que ça m’aidera.
  2. Voilà ce que j’avais à dire. Est-ce que tu peux me dire ce que tu as compris ?
  3. “ Ce n’est pas exactement ça qui était désagréable pour moi c’était plutôt…”

L’idée est de sortir de cette recherche de “qui a tort, qui a raison” tellement mauvaise pour nous et tellement déconnectée de la réalité. En réalité, il s’agit simplement de 2 vécus, différents. 2 expériences, 2 vérités à entendre pour (re)créer un pont entre les 2 personnes. *tellement essentiel, que je pose cette intention avec tous les collectifs que j’accompagne.

Comment intégrer ça dans mon quotidien ?

Comme toujours, faire évoluer ses habitudes, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Surtout lorsqu’on se fixe de bons gros objectifs de perfection pour… tout de suite (bin oui, maintenant que je le sais, je veux l’impliquer, tout le temps, sans me tromper ^^). Oui… mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne dans la vraie vie. Nous ne sommes pas des super-héros. Par contre nous pouvons évoluer, heureusement. En y allant pas à pas, en se respectant en chemin et en s’accompagnant soi-même, avec douceur comme nous pourrions le faire avec un jeune enfant qui apprend à marcher, à écrire…

Quelques astuces pour t’aider :

  • Fais tes tests, tranquillement, pour voir ce que ça te fait. Une fois. et si tu as aimé, retente une deuxième fois, et ainsi de suite, sans te mettre la pression.
  • Parles-en à quelqu’un dont tu es proche (ton amoureux, un ami, une collègue), pour avancer ensemble dans cette direction et vous rappeler mutuellement (avec bienveillance) lorsque vous dérapez.
  • Lorsque tu vois que tu n’as pas réussi à avoir la juste attitude, imagine la petite fille ou le petit garçon que tu as été, à l’intérieur de toi. Regarde le chemin qu’il/elle a parcouru ces derniers jours, mois, années, apporte lui des encouragements et du réconfort face à sa déception de ne pas être aussi parfait.e qu’il/elle voudrait l’être.

Illustration par Liane Langenbach

Et toi, est-ce que tu as repensé à des scènes que tu as déjà vécues ?
Est-ce que tu as envie d’intégrer cette nouvelle approche dans ton quotidien ?
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