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Une formule magique pour réussir à ralentir et à prendre soin de soi et du monde ?

Novembre 2015. Quelle est ta quête ?

Je suis invitée, à l’occasion d’une formation de 3 mois, à noter ma quête actuelle, celle que je veux atteindre au bout de ma formation. Je ne mets pas longtemps à réfléchir…

Je me vois encore lister tous mes projets et marquer :

«  comment réussir à tout faire ? , où trouver l’énergie ? ».

Sur la liste, une dizaine de beaux projets bénévoles

  • que j’ai lancés
  • ou pour lesquels j’ai repris la coordination
  • ou qui me prennent une sacré dose de temps et d’énergie.

Que de magnifiques projets, qui me passionnaient, portés avec des personnes supers, avec des objectifs positifs pour nous, pour la société, pour le monde !

Sur ma liste également :

  • « continuer à avoir du temps pour mes 2 enfants », qui avaient alors 9 mois et 3 ans ½.
  • « réussir à prendre du temps pour moi, juste pour moi »
  • et «  avoir aussi du temps pour mon couple ».

J’étais à la recherche de LA formule magique. Celle qui allait me permettre de tout faire.
Je pensais vraiment qu’il s’agissait d’organiser mon temps, de mieux planifier, d’optimiser.

Jeune maman, en reconversion professionnelle après avoir frôlé deux fois le burn-out, en quête de sens pour ré-orienter ma vie, je ne réalisais même pas que ma fatigue venait de mon envie d’être partout et surtout, d’être parfaitement parfaite. (lève les bras en l’air si ça te parle!)

Janvier 2017. L’heure du bilan

Après un an de lancement officiel de mon activité d’accompagnement à la coopération, La petite fourmilière, je me sentais heureuse de vivre cette nouvelle aventure, de découvrir ma nouvelle liberté de m’organiser comme je le voulais, de travailler sur les sujets qui me bottaient, d’accompagner toutes les belles personnes qui frappaient à ma porte, de faire tous les stages qui m’intéressaient pour continuer à me nourrir…
Et pourtant je me sentais aussi vraiment vraiment vraiiiiiiiiiment fatiguée, épuisée en fait, même.

C’était à ne rien y comprendre, moi qui pensais qu’en vivant une vie alignée avec mes valeurs, en contribuant à un monde meilleur, en me recontactant à ma créativité, je remplirai de nouveau ma gourde à énergie !

Ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime les rituels aujourd’hui, et notamment ceux qui invitent à célébrer, à faire son bilan et à se projeter. Pour célébrer la première année de mon activité, je me suis donc installée tranquillement à la Ruche, mon espace de coworking, avec une feuille de papier et mes feutres pour noter tous mes engagements.

Au début je voulais juste faire mon bilan annuel, avoir une vision globale de mon année passée, mais rapidement entraînée par la masse de projets, je suis remontée plus loin et j’ai tout noté depuis mon dernier jour de travail comme salariée.

Quand je dis j’ai tout noté, je veux dire tout : mes missions pro, les longues, les ponctuelles, les formations que j’ai pu suivre, les projets bénévoles… même ma dernière grossesse et ma période de congé parental !

Ça m’a pris plusieurs heures, je ne vais pas te le cacher, pour chercher dans mes agendas, dans mes mails, les bonnes dates, retrouver les projets que j’avais déjà oubliés, ceux qui n’avaient pas marchés, que j’aurai préféré oublié mais qui avaient bien existé et m’en avait pris, du temps et de l’énergie.
Plusieurs feuilles de papier et plusieurs essais aussi, pour voir comment tout caser dans une feuille A3.

J’ai ensuite ajouté un code couleur, pour voir d’un coup d’œil les projets sur lesquels j’étais soutien, ou leader, les formations auxquelles j’ai participé, le bénévolat, les projets rémunérés, les temps dédiés au réseau… Bref j’ai rendu visible ce qui faisait sens à mes yeux à ce moment là.

Et là… je te laisse découvrir le résultat :

Stupéfaction, le choc ! Wow, tu m’étonnes que je me sens fatiguée !

En mettant à plat de manière bien visuelle tous les espaces auxquels je donnais mon énergie, j’ai vu de manière objective tout ce que je faisais et avais fait.

Il faut dire que jusqu’à présent, je ne voyais autour de moi que des super héros, débordant d’énergie, détendus, organisés, faisant avancer leurs projets avec intelligence, délicatesse, toujours en premier ligne pour participer voire impulser tout nouveau projet contribuant à un monde plus beau, le tout avec une vie familiale épanouie, du temps pour des passions créatives, ressourçantes, inspirantes, ayant le revenu régulier nécessaire pour vivre correctement.

Bon… mais ça c’était dans mes rêves en fait ! Une fois mon schéma posé sur le papier, j’ai regardé autour de moi ces personnes qui m’inspiraient. Et figure toi que oui, elles étaient toutes imparfaites. Incroyable, non ?
Et j’ai surtout constaté qu’elles savaient dire non.
Ne pas se jeter sur chaque nouveau projet qui passe, mais en y allant tranquillement, en se réservant du temps pour elles, en posant leurs limites…

Et là… à ce moment là… m’est revenue une petite phrase que j’avais entendue de Nathalie, qui animait les ateliers à la Communication non violente auxquels je participais (et que je remercie une nouvelle fois ici pour le magnifique chemin qu’elle a ouvert devant moi) :

« lorsque je dis NON à quelque chose, à quel besoin je dis oui ? »

Et oui. Pour moi, elle est là la formule magique.
Si je suis fatiguée et que tu me proposes d’aller boire un verre ce soir avec quelqu’un que j’ai vraiment envie de rencontrer depuis longtemps, aujourd’hui je prendrai le temps d’observer ce qui est présent en moi.
Je verrai mon besoin de repos, de me recharger en énergie, que je vois aussi mon besoin de détente, de légèreté, de rencontre, de nouveautés, de découvertes intellectuelles.
En fonction du niveau de mes « jauges » (moi je visualise un tableau de bord, comme un jeu vidéo, j’aurai sûrement l’occasion de creuser cette image dans un prochain article) et des possibilités que j’ai pour adapter mon emploi du temps, je vais pouvoir :

  • soit refuser le rdv sans frustration car j’aurai pleinement fait ce choix et mis de la conscience sur ce que je vais nourrir en le faisant.
  • Soit accepter le rdv en prévoyant de ne pas rentrer trop tard, ou en dormant sur place ou en balisant la soirée du lendemain pour me coucher à 21h.

Finalement voilà la solution magique que j’utilise pour moi et que je vous partage :
PRIORISER 🙂

J’ai failli écrire CHOISIR.
A toi de voir le verbe qui te convient le mieux.

As-tu déjà fait ton bilan, de manière visuelle, pour mettre de la clarté et de la conscience sur ce à quoi tu donnes ton énergie et ton temps ? Si oui, comment ?
N’hésite pas à partager ton expérience, tes questions en commentaires…
… et à partager cet article si tu penses qu’il peut aider certain.e.s de tes ami.e.s

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11 commentaires

  1. Seb le 23 mars 2018 à 11:19

    Super article, merci !

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 23 mars 2018 à 11:22

      ❤️

  2. Marc le 23 février 2018 à 10:29

    Merci Lydie, tout est clair et précis et j’ai beaucoup de plaisir à te lire . Apprendre encore et encore à mon « grand » âge procure une réelle joie. Tout ce que tu dis avec tous ces mots , parfois tres nouveaux pour moi , m’éclaire sur ce que j’ai fait et comment je l’ai fait . Si je peux témoigner je dirais qu’un des maitre mot de toutes mes actions et activités, qu’elles furent professionnelles, militantes ou simplement …humaines c’est La Confiance. Ce qui m’a permis de lâcher , de déléguer , de proposer et de me dire tres souvent que » les cimetière sont plein de gens indispensables »
    et puis de rechercher en permanence « le Sens de ma vie » …!

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 23 février 2018 à 11:45

      Merci pour ton témoignage, Marc. Tellement inspirant ! ???? Recherche du sens de sa vie et confiance, je partage à 100%.
      Et pour être en confiance, j’ajouterai :
      – savoir bien se connaître
      – et identifier ses besoins
      pour poser un cadre clair sur ce qui est important pour soi et pour le communiquer avec simplicité.

  3. […] te rappelle quelque chose ? Moi, oui ! Dans cet article, je te partageais déjà que moi aussi j’ai (bien) connu la suractivité et que c’est […]

  4. Guillaume le 24 janvier 2018 à 3:35

    Lydie,
    je suis époustouflé de voir la fluidité et la « logique » avec laquelle ces mots s’enchaînent et font sens. Je comprends tout à fait ce que tu écris et y trouve de la clarté pour mes propres explications embrouillées.
    Je choisirai finalement le mot « choisir », car choisir c’est renoncer et renoncer c’est dire « oui » à autre chose (pour reprendre ta formule très apaisante) 😉

  5. Chrystelle le 18 janvier 2018 à 9:36

    Voilà un partage bien inspirant, au cœur de mes préoccupations du moment. Merci !

  6. Cédric SEAUVY le 14 janvier 2018 à 3:24

    Comment dire que je me retrouve tellement dans cet article !
    Merci à toi, pour ces premières clefs que tu donnes.

    A bientot

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 15 janvier 2018 à 11:34

      Merci pour ton retour, Cédric !

  7. NathN le 13 janvier 2018 à 6:43

    Ça me rappelle le rêve du dragon, ou bien la mise en oeuvre d’un agenda 21. En effet il y a ce diagnostique, puis nos orientations (signes couleurs) et encore notre programme d’actions pour en venir à l’évaluation et/ou célébration.
    A travers cet écrit, je vois où peuvent être mes lacunes, s’il en est…
    Du coup, si j’ai aussi cette possible vue globale, je m’attache à regarder chaque action entreprise et vérifie au mieux si elle coïncide à mes objectifs après m’être assurée qu’elle correspond à mes valeurs, puis ‘nouveau’ pour moi : je m’astreins (le mot est un peu fort pour dire que je m’oblige) à vérifier si j’en ai vraiment le temps, l’engouement, l’énergie, si ce nouvel élan ne va pas empiéter sur d’autres actes déjà posés et à poursuivre ou à terminer,
    Merci La petite Fourmilière !!!

    • Lidy le 15 janvier 2018 à 11:33

      Ouiiiiii ! On est en plein dans l’étape « célébration » du rêve du dragon, avant de repartir vers un nouveau cycle en commençant par s’autoriser à rêver. 🙂

      Merci pour ton merci Nathalie !

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