
T’organiser en fonction de ton cycle menstruel – info ou intox ?
Depuis quelques années, on parle de plus en plus de s’appuyer sur notre cycle féminin / cycle menstruel pour mieux nous organiser. Du moins… disons que c’est un sujet que je vois revenir (très) souvent dans notre milieu écolo / écoféministe / développement personnel / spirituel. (entoure les mots qui te parlent ^^).
Je vois un vrai engouement pour cette manière d’appréhender notre rapport au temps, à notre énergie, à notre manière de développer nos projets, à nos menstruations (si longtemps rejetées), pour les personnes menstruées, et plus largement… à notre corps. Et ça, évidement, tu me connais… ça me plaît !
Je suis moi-même une adepte de cette approche. Je l’utilise au quotidien, et je la transmets aux femmes que j’accompagne pour les aider à prendre soin de leur équilibre de vie.
Pour autant je lis et j’entends régulièrement un conseil qui me fait littéralement bondir, que j’aborderai dans cet article. Parce que, comme toutes les approches (qu’il s’agisse de l’écologie, du développement personnel, ou plus précisément du minimalisme, du zéro déchets…), la manière dont elle est abordée et comprise, peut malheureusement parfois faire plus de mal que de bien.
S’organiser en prenant en compte son cycle menstruel :
de quoi s’agit-t-il ? (concept et références)

Tu en as peut-être déjà entendu parler. Tu le pratiques peut-être assidument. Voire tu transmets déjà à ce sujet…
Ou au contraire tu as l’impression que je parle chinois…
Dans cet article, je vais te partager ce qui me paraît TRES intéressant dans le fait de prendre en compte notre cycle féminin dans notre organisation… Mais aussi l’écueil dans lequel ne pas tomber.
Pour commencer, mettons-nous d’accord sur le sujet : de quoi parle-t-on ?
En 2011, dans son livre, « Lune rouge », puis dans « Femme optimale », en 2015, Miranda Gray nous partage le fruit de ses explorations sur le cycle féminin.
Elle explique qu‘en tant que femmes menstruées, notre énergie n’est pas linéaire, contrairement à ce qui peut être attendu en matière d’organisation dans le milieu du travail…. conventionnel.
Celle-ci passe par un cycle de 4 phases. Chacune de ces phases correspondant à une énergie particulière.

Dans ses livres et stages, Miranda nous invite à nous reconnecter à notre nature cyclique. A écouter notre corps, apprendre à mieux nous connaître pour mieux nous respecter et pour développer les projets qui nous font vibrer et qui ont du sens, en se respectant.
Dit comme ça, avec mes mots, tu comprends mieux pourquoi je me suis intéressée à cette approche il y a quelques années.
On est juste… pile au cœur de mon approche, et du message pour lequel j’œuvre au quotidien avec La forêt qui pousse !
D’ailleurs, c’est un sujet que j’ai déjà évoqué plusieurs fois sur ce blog, notamment ici, si tu veux creuser :
- dans cette super interview de CAMILLE SFEZ. Camille, qui est psychologue, facilitatrice de cercles de femmes, et auteure du livre « LA PUISSANCE DU FEMININ »
- mais aussi dans cet article dans lequel je te présente rapidement LE livre qui a popularisé cette approche : LUNE ROUGE, de Miranda Gray. (suivi de Femme Optimale, de la même auteure, que je te recommande aussi. Ne bloque pas sur le titre. ;))
De nombreuses ressources ont émergé ces dernières années, transmises par de nombreuses femmes passionnées, dont chacune a son approche singulière. Tu trouveras notamment :
- Gaëlle Baldassari (voir son TED X), qui a créé le mouvement KIFFE TON CYCLE, et une formation en ligne
- Nathalie Geetha Babouraj, alias Doc La Luna, qui a raccroché sa blouse de médecin conventionnel pour créer l‘Institut de santé intégrative et des accompagnements
- DeAnna L’am, Claire Jozan-Meisel, Blandine Swyngedauw et Nanouk, qui ont respectivement écrit, dirigé la traduction, traduit et illustré ce magnifique livre pour les jeunes filles qui deviennent femmes : Le fil rouge, manuel de tes premières lunes
Les 4 phases de ton cycle menstruel

CLIQUE ICI pour télécharger ton cadrant
« les 4 phases de ton cycle menstruel » !
Je l’ai dit plus haut, en tant que femmes menstruées, notre énergie est tout sauf linéaire. Elle passe par 4 phases. La phase :
- contemplative, durant nos règles
- dynamique, juste après nos règles
- expressive, pendant notre ovulation
- créative, avant l’arrivée de nos règles
Comme pour chacune des 4 saisons, il n’y a pas une période « meilleure » que l’autre. Même si, bien sûr, on peut sentir une préférence.
Pour autant, si je regarde l’arbre qui pousse au milieu de mon jardin, je vois, bien sûr,comme l’automne lui est nécessaire pour se libérer de toutes ses feuilles et économiser son énergie en hiver.
Tout pour qu’il puisse se reposer profondément, reprendre des forces après une période intense.
Ce qui lui permettra au printemps d’envoyer à fond les ballons, et à l’été de produire de magnifiques fruits juteux. Avant de repartir pour un nouveau cycle !
De la même manière, comme l’arbre, nous passons donc par ces 4 phases. Autant dire qu’il est illusoire et contre-naturel de vouloir être toujours dans l’une de ces énergies comme ça peut être attendu dans certaines boîtes.
Mais alors… INFO ou INTOX
de s’organiser en prenant en compte son cycle menstruel ?

Je trouve que c’est une SUPER AIDE de savoir à quelle phase de ton cycle tu es, si tu es une femme menstruée. Surtout si tu es passionnée, engagée, que tu veux développer des projets qui ont du sens et que tu t’intéresses à 1000 choses.
Le problème, c’est quand tu essaies de tout contrôler. (j’en viens au fameux conseil d’organisation que je peux lire/entendre ça et là)
Par exemple en cherchant absolument à anticiper à l’avance dans quelle phase de ton cycle tu seras, pour planifier ton agenda pour être, à chaque fois, dans ta phase optimale. Déjà, ton cycle peut se décaler, et puis tu peux avoir de super opportunités dont le timing ne correspond pas avec ta phase optimale.
Je prends un exemple pour que ce soit plus clair :
Dernièrement, j’ai animé une super journée de rencontre entre créateurs d’écoles alternatives.
Ce jour là, j’étais dans ma phase contemplative. Clairement, je n’étais pas dans l’énergie hyper dynamique, tournée vers les autres dans laquelle j’adore être pour animer des sessions collectives. Pour autant, je n’ai pas annulé, ni cherché à décaler la date (ce qui n’était d’ailleurs pas possible).
Mais savoir que j’étais dans cette phase m’a permis de la prendre en compte. Et surtout d’assumer que j’étais dans cette énergie plus tranquille. Sans pousser ni chercher à la changer. Et surtout à m’appuyer sur les bons côtés de cette phase. Résultat, l’animation s’est super bien passée. Les participants étaient hyper heureux de la journée et plein de belles perspectives en sont ressorties pour chacun.
Après, ça ne m’empêche pas de planifier certaines tâches au « bon moment » pour moi, comme la création de certains articles. Tout en m’adaptant si jamais ça ne se passe pas exactement « comme prévu ». (si jamais mon cycle se décale par exemple.)
Le mot de la fin
Tout ça pour dire que la connaissance de ton cycle peut être une super approche pour apprendre à mieux te connaître et te respecter, en sachant dans quelle phase tu es.
Parce que si une bonne organisation est hyper importante, il ne s’agit pas de chercher à tout contrôler (de toute façon ça ne marche pas !). Mais bien de s’écouter et d’adapter son organisation et ses attentes en fonction de ses besoins du moment… et du contexte.
De la même manière qu’on ne « gère » pas ses émotions (on les accueille, on les décrypte, on les apprivoise), on ne « gère » pas son cycle féminin. On apprend à le connaître (d’ailleurs nous avons toutes des particularités qui font notre singularité), à l’apprivoiser, et à l’utiliser comme un guide, une boussole intérieure pour vivre de la manière la plus écologique pour nous.
A toi, maintenant : dis-moi, est-ce que tu connaissais déjà cette approche ?
Et est-ce que ça te parle de connaître et comprendre ton cycle féminin
pour t’organiser de manière agile et vivante ?
Dis-moi en commentaire ! 😉
J’ai hâte de te lire !
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... et les bons plans pour rejoindre La forêt qui pousse
Hello, je suis Lidy !
Avec mon équipe, j'accompagne les entrepreneurs et responsables de structures engagés pour faire naître, grandir et évoluer leurs projets... sans s'oublier en chemin !
Bonjour, je suis depuis un moment votre blog et trouve souvent inspirant les différentes thématiques abordées. Néanmoins j’avoue aujourd’hui être très perplexe voire quelque peu agacée de cette « glorification » du cycle féminin que nous pouvons retrouver depuis quelques années ici et là, qui est en complet décalage avec la réalité de nombreuses femmes. J’imagine que la plupart des femmes qui sont dans cette démarche ou qui écrivent sur le sujet ne souffrent ni de règles très douloureuses, encore moins d’endométriose ou du SOPK (Syndrome des Ovaires Polykistiques, encore très peu connu, pourtant 1 femme sur 7 en souffrirait). Bref, je pense que ce schéma est vraiment à pondérer et il me semble important de se demander à qui cette pensée s’adresse-t-elle. Non je ne « kiffe pas mon cycle » et ne suis ni créative ni contemplative avant ou pendant, comme malheureusement tant d’autres ;). Au plaisir d’en échanger en tout cas ! Charlotte
Bonjour Charlotte,
Ravie de savoir que mes précédents articles vous ont inspirée.
Et merci pour votre message, qui me permet de mieux comprendre comment cette question du cycle féminin peut être vécue, en fonction des expériences de chacune et peut être particulièrement activante. . Et qui me permet aussi de clarifier ce que je veux transmettre avec cet article.
Je comprends à quel point ça peut être pénible (pour ne pas dire +) d’entendre régulièrement que notre cycle féminin est merveilleux quand on en souffre au quotidien. Et effectivement, je pense qu’on peut dire que cet article s’adresse aux femmes réglées qui ne rencontrent pas de pathologies liées à leur cycle, merci de me le faire préciser. N’étant pas concernée par ces pathologies, et n’ayant pas eu ce retour de la part des femmes que j’accompagne, ça ne m’était pas apparu en rédigeant cet article… et ça me paraît évident en vous lisant.
Après, il n’est pas question pour moi de glorifier le cycle féminin. Il ne s’agit pas d’une énième injonction d’apprendre à aimer ses règles ou toute autre phase de son cycle. Chacune a sa propre histoire, plus ou moins douloureuse, sa propre relation au corps, et il n’est pas question, pour moi, de rajouter une couche de culpabilité à une situation déjà compliquée et douloureuse (et là, pour le coup, j’en parle en connaissance de cause, vivant des douleurs chroniques depuis des années).
Pour autant, et même si ce sujet est lui aussi important, l’intention de cet article n’était pas de dénoncer ça (encore une fois, ce n’est pas mon expérience, je serai bien illégitime de m’exprimer là-dessus) , mais de revenir sur une autre injonction que j’entends souvent, et que mes clientes me rapportent régulièrement, d’où le sujet : ORGANISATION et CYCLE FEMININ.
J’espère que les prochaines ressources qui seront publiées dans La forêt qui pousse vous concerneront et aideront davantage.
Encore merci de nous avoir partagé votre ressenti !