projets de transition coopératifs

Coordonner un projet de transition coopératif sans faire un burn out, c’est possible ?

Cet article, c’est THE “tableau de bord” que j’aurai rêvé d’avoir il y a quelques années, lorsque j’étais coordinatrice de projets de transition coopératifs, jeune maman et entrepreneure !

Il est le fruit de mes formations, accompagnements, recherches sur le terrain et expérimentation in vivo, sur moi et sur mes clients.

Je dois t’avouer que ce titre d’article m’a bien amusée lorsqu’il est venu à moi. Un brin provoc, il me plaît beaucoup.

Et surtout avec lui, je touche à l’essence même de ce que je veux transmettre dans mes accompagnements aujourd’hui. Je m’explique :

Nous sommes nombreux à être passionnés
par la transition sociétale et écologique que nous vivons.

A vouloir contribuer à cette nouvelle société qui voit le jour, plus respectueuse des êtres vivants,
de la nature. Qui nous permet plus de liberté, d’épanouissement, de respect, de sécurité, d’amour.
Et qui est aussi plus responsable, qui ne pille pas les ressources mais qui les utilise avec justesse et respect.

Nous sommes nombreux à nous investir auprès des enfants pour les aider à découvrir leurs richesses et à vivre en coopération. (Chrysalide école de la transition)

  • Pour des amaps et groupement d’achats, pour consommer en circuits-courts de manière plus responsable, main dans la main avec les producteurs qui nous nourrissent. (Cagette.net, l’initiative de mon compagnon et de son partenaire)
  • Pour des habitats partagés, pour se soutenir et stopper la surconsommation en mutualisant ce qui peut l’être.(MOOC des Colibris)
  • Pour des coopératives d’entrepreneurs pour faire ses propres choix professionnels en étant épaulé. (Oxalis, Co-actions, Coopalpha)
  • Pour une grossesse et un accouchement physiologiques, dans un cocon familial (sage-femmes pratiquant l’accouchement à domicile)
  • Pour accompagner les entrepreneurs du changement à aligner leur activité avec leur nature profonde et à en vivre correctement (Creators for good)
  • Pour une alimentation saine et respectueuse de la vie. (Antigone XXI)
  • Pour des énergies renouvelables, propres et sans risque pour nous et nos enfants. (Enercoop)
  • Pour des lieux d’apprentissage, de découverte et d’expérimentation (les Amanins)
  • Pour des espaces de coworking qui relient les acteurs du changement (La Ruche)
  • Pour des logiciels libres, qui soutiennent nos initiatives, nous aident à en partager les fruits et à essaimer. (Framasoft)
  • Pour des monnaies locales / complémentaires qui nous permettent de soutenir de beaux projets de transition. (La Miel)
  • Pour des médecines douces, qui nous apprennent à prendre soin de nous et de la magie de la vie. (Sonia Tauzin)
  • Pour des tiers lieux et des cafés associatifs qui nous invitent à nous rassembler, nous aider et déployer nos ailes ensemble. (Darwin et Le petit grain)

Mosaique

Et je n’ai cité là qu’une infime part de ce qu’est l’incroyable diversité de notre mouvement de transition. Une microscopique goutte d’eau, tellement inspirante, dans un océan d’initiatives. Et pour chacune d’elles, tant de petites fourmis qui oeuvrent !

Et ce qui m’alerte moi, petite fourmi dans la grande fourmilière, c’est notre capacité à prendre soin de nous et à ne pas tenter de courir un marathon à la vitesse d’un sprint.
Notre capacité à garder notre énergie, notre élan si vital.

Pourquoi est-ce que je raconte ça ?

Parce que j’ai moi-même connu l’abondance de projets, la suractivité. Que je m’y suis fait mal. Que ça n’a pas servi le projet, bien au contraire. Et que je vois tellement de personnes s’épuiser à la coordination de magnifiques projets, que je tire la sonnette d’alarme !

J’ai passé ces dernières années à explorer, tester et transmettre des solutions pour sortir de cette spirale, et pour :

  • réussir à coopérer, avancer ensemble parce que si chacun reste seul.e dans son coin, vraiment on n’y arrivera pas. Et faire que le fameux PFH, ou précieux facteur humain ne se transforme pas en p***** de facteur humain.
  • avoir un impact positif important, voir les choses bouger et ne pas juste s’activer dans tous les sens, brasser de l’air sans résultat
  • prendre soin de ses besoins : avoir du temps pour se ressourcer, avoir le nécessaire pour se sentir en sécurité, notamment financière…

Champ

Et pour revenir au sujet de notre article, oui, bien sûr qu’on peut coordonner un projet de transition coopératif, même avec de très nombreuses personnes, sans être en suractivité. C’est l’objet de l’offre d’accompagnement que je peaufine en ce moment, dont sur laquelle je communiquerai prochainement.

Voilà les 5 points que je te conseille pour mener à bien ton projet

A traverser seul.e ou accompagné.e., à toi de décider.

Moi je fais appel, depuis le début de mon aventure entrepreneuriale, à de nombreux accompagnateurs, formateurs, mentors dont le regard et les questions m’ont énormément apporté en plus de mes lectures. Je ne regrette pas une seconde ce choix, bien au contraire !

1- apprend à bien te connaître.
Pour moi, c’est fondamental. Tout part de toi. Tu gagneras un temps précieux en te connaissant bien. Et tu avanceras avec plus de facilités, moins de tâtonnements.

Voilà 3 pistes à creuser pour t’aider, parmi des milliards d’autres :

  • l’ennéagramme (article à venir)
  • la Communication Non-Violente (CNV). Je te partage mes ressources dans cet article
  • l’ikigai : ta raison d’être (article à venir)

schéma de l'ikigai

2- Prends soin de toi et de tes différentes sphères
Tu es un être complexe, multiple. Tu ne te résumes pas à la casquette que tu portes et au projet que tu coordonnes en ce moment.
Tu n’es pas un objet, fait pour être utile, productif H24.
Prends soin notamment :

  • de réserver du temps pour toi, pour nourrir tes besoins. Pour ta pratique (moi c’est le yoga par exemple), pour exercer ta créativité…
    Si c’est difficile pour toi, je te conseille de te réserver un jour ou un soir chaque semaine, pour toi. D’en faire ton rituel. Quelque chose de clair pour toi et pour tes proches.
  • de tes proches : ta famille si tu as des enfants, de ton couple, si précieux, si tu es amoureux/se, de tes amis qui te redonnent de l’énergie…
  • de ta santé : ne rogne pas sur ton sommeil, sur des repas sains et zen, des rendez-vous réguliers avec ton ostéopathe, ton praticien en médecine traditionnelle chinoise, ton naturopathe…
  • de ton environnement : tu as besoin d’un camp de base ressourçant pour ton expédition. Fais de l’espace, créé du vide et n’hésite pas à sacraliser une ou plusieurs pièces. Chez moi, par exemple, il peut y avoir du bazar dans les chambres en période de rush, mais la salle, puis la cuisine sont notre priorité car c’est là que nous vivons le plus. Ressources : le courant minimaliste, le livre de Marie Kondo et les home organizer.
  • de célébrer chaque chose qui peut l’être : tes avancées, tes réussites, tes feed-back positifs. Idéalement avec les personnes qui te suivent dans l’aventure et tes soutiens.
  • de ton temps, qui est ta principale ressource. Pour avoir un rapport apaisé avec lui, je recommande 5 choses : choisir (et donc apprendre à dire non), être honnête avec toi-même sur le temps que prend chaque tâche, prioriser, confier à d’autres ce qui peut l’être et désencombrer son mental, en planifiant notamment. (Le prochain article à paraître sera sur ce dernier point. A suivre…)

Yoga

3- Clarifie la raison d’être de ton projet collectif.
Que tu en sois le fondateur/la fondatrice ou non. Que le projet soit déjà lancé et le collectif actif ou non.
Que tu le fasses donc seul.e ou avec tes collègues, clarifie la raison d’être du projet. Et vérifie que cette raison d’être résonne bien avec la tienne, ta propre raison d’être. Cette raison d’être est évolutive. Pour en faire la boussole du projet et pour que le collectif avance dans la même direction, elle doit être claire et transparente : il te faut donc communiquer dessus.

Boussole

4- Pose les bases d’une gouvernance partagée…
Pas de grand manitou qui décide ce que doit faire son équipe, pas de collectif qui décide de tout tous ensemble et qui passe son temps en réunion. Un juste équilibre, comme pour tout, et une juste place pour chacun, comme en permaculture. 😉

Voilà quelques pavés sur ton chemin, à faire seul.e ou en collectif selon l’état d’avancement. :

  • Clarifie la raison d’être du projet.
  • Définis les premiers projets à mener pour répondre à la raison d’être du projet
  • Choisi les première tâches à réaliser pour mener ces premiers projets. Juste les premiers pas.
  • Répartis ces tâches en rôles
  • Affecte ces rôles aux personnes de ton collectif.
  • Mets en place des temps collectifs qui équilibrent un travail opérationnel efficace, qui avance (réunions, ateliers d’intelligence collective) / communication et interconnaissance pour favoriser la confiance et la coopération (repas, évènements…)
  • Valide et communique le “cadre” qui sécurisera chacun dans le collectif, les règles du jeu : les processus d’entrée, de sortie et d’exclusion, la manière de communiquer, de régler ses conflits, de contribuer aux réunions…

Randonnée

5- … et d’une communication authentique
La Communication Non-Violente est d’une grande aide pour cela. Je ferai un article à ce sujet prochainement. En attendant, voilà des ressources pour creuser la question.

—————————————-

Voilà. J’espère que cet article te sera utile. C’était un vrai bonheur pour moi de l’écrire, encore davantage que tous les autres.

???? Je suis preneuse de tes questions et ressentis, qui me permette d’affiner toujours plus ! ????

 

 

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6 commentaires

  1. Ghesquiere MAxime le 28 février 2018 à 2:31

    Super article c’est vraiment top ce que tu fais ! Bravo
    Personnellement j’ai trouver mon équilibre en investissant mon temps sur 5 grands piliers :
    – actions sociales
    – actions environnementales
    – actions économiques
    – actions culturelles
    – actions sportives
    Si l’une d’elles vacillent j’ai encore 4 piliers sur lesquelles me reposer…
    Au plaisir de lire ton article sur l’’ikigai que je ne connais pas
    @+
    MAxime

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 5 mars 2018 à 10:05

      Merci pour ton retour Maxime ! Ca me parle, de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, oui !
      Et pour te connaître je crois savoir que tu as appris à t’écouter, à te garder du temps pour « être » et ne pas être toujours dans le « faire » et à dire non, quand tu sens que ça fait trop ! 😉

  2. naThaliE le 22 février 2018 à 11:56

    Coucou, quelques lignes pour te dire que j’aime ta façon d’écrire et que j’apprends plein de choses en te lisant (notamment des nouveaux mots !)… Merci !

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 23 février 2018 à 11:40

      Merci Nathalie ! Je me note de partager tout plein de nouveaux mots ! 😉

  3. Olivier HOEFFEL le 22 février 2018 à 12:31

    « Connais-toi toi-même ! » et « Rien de trop ! » 2 principes qui étaient gravés sur le fronton du Temple de Delphes.
    Voici ce qui transpire de tes conseils. 2 Principes à incarner à la fois au niveau individuel et au niveau collectif.
    Et entre les deux, il y a ce que nous promouvons sur laqvt.fr : l’Attention Réciproque http://laqvt.fr/compil-ete2017-5
    Je me connais moi-même, rien de trop pour moi
    Je te connais, et rien de trop pour toi
    Nous nous connaissons nous-même et rien de trop pour nou
    Nous les connaissons et rien de trop pour eux.
    Merci pour ton article et tes conseils dont on sait que même si on les sait, l’enjeu est bien de les incarner et de les pratiquer
    Olivier Hoeffel

    • Lidy Zulke-Trokhatcheff le 23 février 2018 à 11:36

      Merci pour ton retour Olivier ! Je partage ton avis : les conseils, nous les connaissons, il s’agit de pratiquer et d’incarner.
      J’ajouterai : et pour cela, car ce n’est pas le plus simple évidemment : apprendre petit à petit à s’aimer, à prendre le temps de nous prendre dans les bras, à consoler cette part de nous qui aimerait être tellement tellement plus avancée, comme nous le ferions avec un petit enfant qui a tant de choses à apprendre. <3

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